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 Heartbeat (ALICE)

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Heartbeat (ALICE) Empty
MessageSujet: Heartbeat (ALICE)   Heartbeat (ALICE) EmptyMar 3 Mar - 11:55

things were all good yesterday and then the devil took your memory
   
and if you fell to your death today i hope that heaven is your resting place i heard the doctors put your chest in pain but then that could have been the medicine and now you’re lying in the bed again either way I’ll cry with the rest of them
Abhcan réajuste son bonnet en laine sur sa tête. Il lui tombe juste au dessus des yeux, et aplatis des mèches sur son front qui en viennent à lui gêner la vue. Il fait froid, et à chaque fois qu'il ouvre la bouche, de la buée se dissout dans l'air. Il frotte ses mains gantées, et enjambe les marches du perron de la résidence des Saint-Ange rapidement. Il pose son sceaux où se trouvent du matériel de jardinage, et il entre dans la maison sans même sonner. Depuis le temps qu'il connaît ces lieux, on lui a permis d'entrer comme si c'était chez lui. Enfin, la père d'Alice le lui a permis. Sa relation avec la mère d'Alice n'est plus la même depuis longtemps, mais il se s'en formalise pas. Dans l'entrée, il tombe sur son propre père, toujours aussi présentable, dans son costume et avec ses cheveux plaqués en arrière. Il arque un sourcil devant l'arrivée de son fils. « Tu travailles aujourd'hui ? Essuie bien tes chaussures. » lui demande-t-il avec ce ton retenu comme toujours. Le garçon essuie ses chaussures du mieux qu'il peut, heureusement, elles ne sont pas particulièrement sales. Abhcan s'entend avec son père, mais ils ont une relation typique de père/fils, tout en retenu et politesse. Le garçon hoche la tête négativement en enlevant ses gants qu'il place dans la poche arrière de son jean. « Normalement non, mais avec le froid qu'il fait, vaut mieux que je m'occupe du jardin quand même. » Comme à son habitude lorsque son père est face à la passion de son fils, il fait un petit geste de la tête entendu et paraît distrait. Abhcan regarde d'instinct vers les escaliers qui montent à l'étage. Il a beau connaître cette maison depuis des années, il ne s'en sent pas plus chez lui. Il a l'impression d'être à des kilomètres de sa place. Son père suit son regard et son visage se durcit. « Ne te fais pas remarquer. » dit-il en disparaissant dans une pièce, avec son éternel effet caméléon, comme si lui s'effaçait parfaitement dans ce paysage. Ab' lui fait une grimace alors qu'il lui tourne le dos, comme un enfant. Puis il se dirige vers la cuisine, désireux de se réchauffer en prévoyance du travail qu'il va effectuer dehors. Il pose son bonnet sur le plan de travail immense et enlève son blouson qu'il pose sur le dos d'une chaise. Il porte un sweat à capuche bleu marine, aux couleurs d'une équipe de baseball méconnue. Il se demande si la mère d'Alice est là, il ne pense pas, elle doit être au travail. Il se sent toujours mal à l'aise en sa présence, même si elle a toujours été respectable envers lui. En réalité, il se sent toujours mal à l'aise dans cette maison. Il a toujours peur de déranger, même si on lui répète toujours qu'il peut faire comme chez lui. Rien que de venir chercher à boire lui fait peur. Il sait cependant qu'Alice est ici. Bien sûr, son père lui a parlé de la situation dans laquelle elle se trouve, et il ne l'a pas revu depuis son retour. Cela fait presque six ans qu'il ne l'a pas vu, il ne pense même pas lui avoir parlé. Six ans, c'est si long, et il sait qu'ils ont dû terriblement changer entre temps. Il s'est toujours demandé si ses sentiments pour elle avaient changés, eux aussi. Et il aimait se dire que oui, tout en sachant pertinemment que tout pouvait être différent si il la voyait devant elle. Il s'est toujours cru terriblement romantique, voir même un peu trop, et pourtant, en ce moment, il se complaisait en relation d'un soir et sans sérieux. Il cherche la cafetière des yeux, et il n'est pas surpris de la trouver pleine, signe que son père est passé par ici il y a peu. Il attrape une tasse et commence à se servir, lorsqu'un bruit derrière lui le fait sursauter. On dirait un enfant qui se croit pris la main dans le sac.
crackle bones
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Heartbeat (ALICE) Empty
MessageSujet: Re: Heartbeat (ALICE)   Heartbeat (ALICE) EmptyMer 4 Mar - 13:18

Il était tôt. Trop tôt. Alice était assise au bord de son lit, le regard dans le vide. Il faisait inhabituellement froid ce matin-là. Avant six heures, elle avait entendu les pas légers de sa mère descendre du deuxième étage où se trouvait la suite parentale pour se rendre au rez-de-chaussée. Elle l’avait également entendue saluer les employés, puis des bruits de casseroles et de conversation. Elle avait imaginé Mme Breton, la cuisinière, en train de faire bouillir de l’eau pour le thé matinal de sa mère, puis lui préparer son porridge, comme tous les matins. Elle était encore couchée à ce moment là. Elle l’était restée jusqu’à ce que le moteur de l’Audi récemment achetée vrombisse sur le chemin en gravillons, lui signalant par la même occasion qu’elle était la seule Saint-Ange encore dans la maison. Son père était aux Etats-Unis depuis plus d’une semaine pour un voyage d’affaires, et sa mère passait plus de neuf heures par jour au cabinet.
Elle se leva lentement de son lit et alla tirer les rideaux. Le petit bois à la limite de la propriété avait des allures de forêt enchantée dans le clair-obscur matinal. Une légère couche de brouillard planait sur le parc, renforçant le côté magique et mystérieux du paysage. Elle vit la petit auto de Mme Breton s’engager sur l’allée principale et s’éloigner en direction du centre-ville, où elle se rendait chaque matin pour faire le marché. Un autre mouvement sur le terrain attira son regard. Elle plissa les yeux et aperçut Caem, déjà à l’ouvrage. Un bonnet cachait sa chevelure rousse, mais Alice l’aurait reconnu entre mille. Elle l’observa longtemps, détailla ses mouvements avec beaucoup d’attention. Il n’avait pas tant changé depuis toutes ses années. Elle retrouvait les mêmes gestes assurés et précis. Un nuage de buée s’élevait de sa bouche. Alice put aisément imaginer la température qu’il faisait à l’extérieur. Soudain, Caem se redressa, ramassa ses affaires et disparut de son champs de vision. Peu après, Alice entendit la porte d’entrée s’ouvrir. Elle enfila prestement sa robe de chambre en soie ivoire par-dessus sa chemise de nuit assortie, passa ses chaussons et posa sa main sur la poignée de sa porte avant de s’arrêter, hésitante. Elle n’avait pas parlé à Caem depuis des années. Elle l’avait aperçu à certains Noël, mais il avait toujours semblé l’éviter. Peut être qu’il ne souhaitait tout simplement pas la voir…
Après quelques secondes, elle se décida à tourner la poignée en s’engagea en boitillant dans l’escalier en colimaçon. Elle en avait assez de se cacher, elle voulait le voir. Elle approcha de la cuisine, seule pièce de la maison dont la lumière était allumée et y trouva Caem, de trois-quarts, en train de se servir un tasse de café. L’odeur remplissait la pièce tout entière, et si Alice n’appréciait pas ce breuvage amer, elle en adorait le parfum. Il était chaud, puissant et réconfortant. Elle referma la porte derrière elle pour que le froid n’entre pas dans la pièce, et le cliquetis du loquet fit sursauter Caem qui se retourna vivement. Ils se regardèrent un instant en chiens de faïence, puis elle prit la parole. « Bonjour Caem. Comment vas-tu ? » Elle lui adressa un sourire doux, avant de s’approcher de la bouilloire pour la mettre en marche. Elle sentait son regard la suivre, mais elle prépara son thé comme si de rien n’était. Elle entoura son bol de ses mains pour les réchauffer et souffla sur la surface calme de l’eau. « Il a l’air de faire froid dehors. » poursuivit-elle en levant les yeux vers lui. Elle reconnaissait la moindre de ses tâches de rousseur. Elle prit un scone frais -Mme Breton en préparait une demi-douzaine chaque matin et les disposait avec amour sur une jolie assiette- et croqua dedans. C’était ce qu’elle préférait au petit déjeuner, et elle savait que Mme Breton les préparait pour elle. « Tu en veux un ? » Elle ne savait pas quoi dire. La situation lui paraissait si irréaliste qu’elle en était sans voix. Dire que petite, elle n’était jamais aussi à l’aise et naturelle qu’avec lui.
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Heartbeat (ALICE)

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